Quand on pense se lancer dans la couture, on imagine tout de suite qu’il faudrait acheter d’emblée une super machine à coudre, une surjeteuse, une machine à broder, mais aussi un mannequin, aménager tout un coin de la maison, prévoir des étagères et des étagères pour ranger les tissus etc…
A près un déménagement et l’empaquetage de mon « atelier de couture » qui consistait en la petite pièce au fond de l’appartement, pour vivre dans notre nouvelle maison familiale encore en travaux, je ne peux pas encore défaire toutes mes caisses relatives à la couture, avant de redéménager en urgence quand le toit à commencer à nous tomber sur la tête…
MAIS, j’ai l’aiguille et le fil qui me titillent les doigts et l’enchaînement des départs m’a fait réfléchir aux outils essentiels pour avancer mes projets de couture, avant de remonter un atelier complet.
Voici une liste non exhaustive des fondamentaux pour pratiquer sans trop de prise de tête.
« Les moyens du bord » quoi.
– Les aiguilles : à l’évidence, pas de couture sans aiguille, même à la machine ; Qu’il s’agisse d’aiguilles à coudre, à broder ou à laine (pour finalier mes super-chaussons) la boîte ou boule à aiguille est un must-have à garder disponible.
– Les fils : mes fils sont pour le moment, principalement rangés dans une travailleuse en bois chinée dans une brocante. Que ce soit pour utiliser la machine à coudre ou non, les bobines, et éventuellement les cannettes correspondantes sont rangés sagement sans prendre trop de place. Pensez au fil à bâtir !
– Des ciseaux : J’avais investi dans plusieurs ciseaux : à broder (la jolie petite cigogne en laiton), à papier pour les patrons, à longue lame droite et à la lame crantée pour les tissus. Mais je m’en sortais très bien en ayant une seule paire de lames droites, tant qu’on ne veut pas travailler de tissus « fragiles ». A la longue, j’évite aussi de couper le papier avec les ciseaux à tissu. Les ciseaux d’école qui trainent quelque part dans la cuisine feront très bien l’affaire pour découper les pièces en papier du patron.
– Un crayon à papier gras: indispensable pour reproduire un patron, mais également pour marquer discrètement le tissu qui vous n’avez pas de craie de tailleur. Oui, on peut « gommer » sur le tissu. Evitez cependant de faire des marques trop appuyées sur les tissus fragiles et/ou clairs.
– Des feuilles A4 et du scotch : que vous téléchargez des patrons au format pdf ou si vous reproduisez les patrons du commerce (je pense notamment aux planches de patrons superposant plusieurs modèles, type magazine Burda) pour éviter de découper la planche et donc condamner les autres modèles, et si vous ne pouvez pas vous permettre d’acheter du papier spécifique (quoique j’ai déjà utilisé avec un rouleau de nappe en papier- technique bon marché), reconstituer le patron avec des feuilles A4 est une solution. Faute de papier calque, je reporte le patron en marquant le tracé, soit par des points faits au crayon un peu appuyé, soit par le passage d’une roulette crantée. Cette roulette est bien pratique, mais c’est possible de faire sans dans un premier temps.
– Les règles : j’utilise une grande règle droite de 60cm de type « scrapbooking » pour mes créations avec des angles droits ( article à venir) et un « pistolet » ou un « perroquet », outil que j’avais découvert sur des vidéos de couture anglophone sous le terme de « french curve » bien utile pour modifier les encolures, emmanchures ou adapter la taille d’un patron. Bien qu’elles soient pratiques, ces deux règles ne sont pas un impératif si on commence la couture ou si on est forcé (comme moi pour le moment ) de pratiquer une couture un peu « minimaliste ». Le mètre ruban, par contre, vous servira à prendre des mensurations correctes pour adapter au mieux vos patrons.
– La machine à coudre : Ce n’est pas un indispensable en soi, mais ça va nous faire gagner beaaaaauuuuccccouuup de temps, on va pas se le cacher. La surjeteuse, par contre, va rester dans sa caisse pour le moment. Les tissus qui risquent de s’effilocher vous passer par les ciseaux crantés, ou bien vont hériter d’un petit ourlet.
– Le fer et la table à repasser : toujours à porter de main. Même sans activité de couture, on s’en sert tout de même régulièrement.
Quid du mannequin : hormis le coût non négligeable d’un mannequin qui rentre en considération, il y a aussi le type de buste (en mousse que l’on peut piquer pour modeler le vêtement sur le buste, ou rigide réglable pour faire du sur-mesure), si vous voulez d’emblée faire de la création de vêtement, je pense qu’un mannequin peut aider. En attendant, si vous voulez faire des vêtement type « prêt-à-porter » je vous invite à partir d’un patron qui vous plait, l’adapter à vos mensurations, et éventuellement le modifier via la technique de la coupe à plat.
Et vous, quels sont vos essentiels ?